San Miguel de T.C. Boyle aux éditions Grasset

À croire que dans cette vie de lecture, il y a des rendez-vous lectrice – auteur qui sont inévitables.

Je m’explique : en juillet, dans le 10e numéro d’America, je suis tombée sur le grand entretien de T.C. Boyle par François Busnel. J’ai beaucoup aimé lire cet échange : la personnalité de l’auteur et son discours m’ont plu. Forcément, j’ai voulu découvrir son œuvre.

Comme le hasard fait bien les choses, j’ai vérifié ma #pileàlire et son roman, San Miguel, m’attendait sagement depuis quelques mois. Je remercie la libraire Anastasia qui m’a fait parvenir, en Kube Majuscule, cette édition Grasset. À croire que vous avez été clairvoyante.

Résumé du roman San Miguel

San Miguel, c’est le nom d’une île minuscule au large des côtes californiennes. Sur ce lopin de terre aride qui pourrait faire aussi bien figure de paradis que d’enfer, les destinées de deux familles, à plusieurs décennies de distance, vont se croiser. Le jour de l’an 1888, Marantha Waters débarque sur la côte ; elle n’a pas quarante ans et la tuberculose menace de l’emporter ; son mari, Will, espère que cet exil sauvage lui redonnera la force et le goût de vivre.

Un demi-siècle plus tard, la famille Lester s’établit à son tour sur l’île, fuyant la Grande Dépression et le souvenir traumatisant de la Première Guerre mondiale. Animés par un optimisme farouche, ils tenteront de créer, en microcosme, une société idéale, mais les cahots du monde moderne et les spectres d’une nouvelle guerre vont bientôt frapper à leur porte.

Mon avis sur cette lecture

San Miguel, l’exil californien, l’île la plus à l’ouest des Channel Islands. C’est une bande de terre stérile dans l’océan Pacifique battue par les vents et le sel. Rien n’y pousse, l’isolement et les moutons y règnent en maîtres incontestés.

À travers la promesse d’un nouveau départ dans le commerce de la laine, T.C. Boyle brosse les portraits de trois femmes. Il les rapproche dans la précarité insulaire et les éloigne dans la perception de cette réclusion. San Miguel est une fin ou une rédemption selon le point de vue.

L’Homme face à la nature, à l’adversité, ce roman illustre le dépouillement le plus absolu. Et cela se ressent entre les pages, l’ambiance morose et pesante a déteint sur ma lecture. J’ai trouvé le rythme très lent et le destin de ces trois femmes m’a laissée complètement de marbre.

Ce qui est très contradictoire, c’est que j’ai aimé l’écriture de T.C. Boyle. Elle est pointue, fluide et j’y ai lu une vraie dualité entre la simplicité des mots et la complexité des maux qu’elle transmet. L’auteur permet vraiment à son lecteur de se transposer dans l’état d’esprit propre à chaque personnage.

Je partais avec la certitude d’une lecture incroyable, mais je suis un peu déçue et dubitative face à San Miguel. Une première lecture en demi-teinte qui ne m’empêchera pas de relire T.C Boyle puisqu’il semble que ce roman soit très différent de ses autres écrits.

Et vous, vous en pensez quoi ?

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