L’Évangile selon Satan de Patrick Graham

En voilà un thriller surprenant, voire déroutant. C’est ma première lecture de Patrick Graham et en refermant L’Évangile selon Satan, la surprise est le seul ressenti qui me vient spontanément. Oui, la surprise parce que j’ai apprécié la découverte de cet auteur que je relirai avec certitude. Mais ce n’est pas un sans faute non plus.

L’Évangile selon Satan

Tout d’abord, je vais vous poser les grandes lignes. La scène d’ouverture se situe en 1348, dans un couvent, à l’époque de la grande peste noire, au moment où l’Église perd le contrôle d’un livre maudit.

 Ensuite, Patrick Graham nous bascule dans le présent auprès de Marie Parks. Marie est une profileuse du FBI douée d’un don très particulier à la suite d’un très grave accident de la route qui lui a fait perdre mari et enfant.

D’abord affectée au département des enfants disparus, Marie rejoint celui des traqueurs de tueurs en série jusqu’à être menée sur les traces de celui qu’on appelle Caleb le Voyageur.

« Des tueurs qui tuent leur propre reflet : les serial killers sont des briseurs de miroir »

Le démarrage foudroyant, je crois que c’est ce qui m’a le plus marquée à cette lecture.

En quelques pages, j’ai été aspirée dans ce thriller, car l’écriture de Patrick Graham est très intrusive. Sa plume tranchante et particulièrement « visuelle » m’a fait quitter mon canapé douillet pour me glisser dans la peau de Marie. Et compte tenu de la situation délicate dans laquelle elle se trouve en début de roman, je vous assure que ce n’était pas une position très confortable !

Puis la dimension ésotérique du roman commence à s’insinuer doucement, mais sûrement, dans le texte. Si l’Histoire de l’Église, comme les secrets du Vatican, n’a rien pour me déplaire, je trouve que dans cette lecture elle prend un peu trop le dessus sur le thriller pur et sanglant de la première partie. En somme deux salles, deux ambiances.

Un roman caméléon

C’est ce qu’est L’Évangile selon Satan : un caméléon littéraire. Un thriller-religieux-historique qui mêle une enquête sur un tueur en série, mystères de l’Église catholique, possessions et complots.

C’est un roman très documenté qui démontre à quel point la conspiration est toujours un thème fascinant qui ne prend pas une ride.

Mais la complexité de la toile de fond et les répétitions alourdissent le rythme de cette lecture.

Néanmoins si les longueurs m’ont chiffonnée, je retiens de l’Évangile selon Satan l’écriture percutante, parfois ironique et la maîtrise du rythme des mots de Patrick Graham. Sa première partie est une réelle immersion dans l’horreur où certaines scènes m’ont fait hérisser les poils sur la nuque.

Détails sur les modes opératoires des tueurs en série, description complète d’une autopsie et traque internationale, l’auteur ne nous épargne rien ! Pour ma prochaine lecture de Patrick Graham, je sais à quoi m’attendre sur le baromètre de l’hémoglobine et de la violence glaçante.

Mon exemplaire est une édition Pocket

Le monument sur la photo est l’église du Vieux Lugo.

Si vous passez par chez moi, venez boire un café et allez y jeter un œil, elle vaut le détour.

Et vous, vous en pensez quoi ?

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