Les Romanov de Simon Sebag Montefiore

Sans être une passionnée, j’aime beaucoup découvrir l’Histoire de notre monde. La famille Romanov, et son aura mystérieuse, m’a permis de réaliser ma première vraie lecture documentaire.
Un essai d’un peu plus de 1300 pages pour décortiquer la dynastie Romanov de son avènement à sa chute.


Les Romanov 1613 – 1918


Ouvrir ce livre, c’est se retrouver face à un travail incroyable de recherche où l’auteur synthétise avec talent ses investigations et met l’Histoire à la portée du plus grand nombre.

La taille du livre peut intimider, mais il n’en est rien. Parce que simplicité, transparence et franchise sont les mots qui décrivent le mieux l’écriture de Simon Sebag Montefiore. Dès les premières pages du prologue, l’auteur a su me rassurer pour me transporter sur les terres froides de Russie.

Je ne vous dis pas que lire les Romanov est facile. C’est dense, très dense. Avec une couverture temporelle très large et une multitude de personnages tout au long des règnes successifs.

Et l’on ne va pas se mentir, il n’y avait pas une grande diversité de prénom. Alors il faut s’y retrouver dans les liens familiaux et la succession.

Mais voilà, Simon Sebag Montefiore est un super-héros de l’Histoire de Russie et il s’est engagé dans la simplification de son texte jusqu’au bout.

Le livre se construit en différents « actes ». Divisés eux-mêmes en plusieurs « scènes ». Et à chaque scène, la liste des « acteurs » de la période concernée. Un texte agrémenté de plusieurs arbres généalogiques : ce qui est un atout de taille.

Prévoyez donc un marque-page supplémentaire.


« Les Romanov vivent dans un monde de rivalités familiales, d’ambition impériale, de glamour flamboyant, d’excès sexuels et de sadisme pervers (…) »


J’ai la sensation que la couronne de Russie fut synonyme d’une lutte perpétuelle pour protéger le pouvoir impérial d’un coup d’état, d’un complot. Il y avait dans cette famille une méfiance palpable et omniprésente.

Et c’est particulièrement flagrant jusqu’au dernier siècle de règne des Romanov où un tournant important se fait sentir. C’est à partir de l’accession au trône de Nicolas I, l’arrière – arrière – grand – père de la tristement célèbre grande-duchesse Anastasia que les liens familiaux semblent enfin prendre le dessus.

Dans ce dernier siècle, où la scène internationale et les alliances monarchiques restent des axes cruciaux du pouvoir, un lien plus confidentiel se tisse entre la famille impériale, l’auteur et le lecteur. Simon Sebag Montefiore l’explique simplement : à cette époque, la plupart des Romanov et les membres des gouvernements tiennent des journaux intimes, s’écrivent entre eux et rédigent des mémoires.


Si je m’attendais à une lecture encore plus poussée d’un point de vue intimiste (mon côté voyeuse qui ressort …), j’ai découvert les dilemmes, les ambitions, les choix hasardeux et l’amour de la famille Romanov pour la grande Russie.

Après cette lecture de roman, je ne peux que remercier l’auteur pour son engagement, sa sobriété et son talent.

Paru aux éditions Calmann – Levy, mon exemplaire est Le Livre de Poche

 

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