Les fiancés de l’hiver, Christelle Dabos aux éditions Folio

À l’approche des fêtes de fin d’année, je suis très friande d’imaginaire. Rendez-vous pris avec le tome I de la saga de La Passe-Miroir : Les fiancés de l’hiver de Christelle Dabos aux éditions Folio. Un peu de fantasy dans ce monde de brutes !


J’ai souvent un temps de retard pour les romans/sagas encensé(e)s par la critique. Simplement pour la bonne raison que je ne suis pas sensible à la frénésie et aux phénomènes de mode : je n’ai pas envie de lire un livre parce que tout le monde l’a lu et le trouve génial, j’ai simplement envie de lire parce qu’il a su susciter mon intérêt.

J’ai pris mon temps pour découvrir l’écriture de Christelle Dabos, distinguée par plusieurs prix littéraires, et je vais vous dire, j’ai eu raison !

Ophélie cache des dons singuliers : elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Fiancée de force à l’un des héritiers d’un clan du Pôle, elle quitte, à regret, le confort de sa famille. La jeune femme découvre ainsi la cour du Seigneur Farouk, où les intrigues politiques et familiales vont bon train. Loin de susciter l’unanimité, son entrée dans le monde devient alors l’enjeu d’un complot mortel.


Les fiancés de l’hiver

L’univers de la Passe-miroir est imprégnant, saisissant : l’immersion dans cette autre ère est immédiate à travers les descriptions délicates et poussées que nous livre l’auteure. La sensibilité éclatante des mots de Christelle Dabos lui permet d’éluder sans problème la lourdeur conventionnelle des descriptifs propres à ce genre littéraire : j’ai pu ressentir l’odeur de poussière du Musée d’Ophélie ou le vertige dans la cabine du dirigeable.

Ophélie est une jeune femme gauche, tout juste sortie de l’enfance, dont le laisser-aller naturel et les lunettes cassées donnent envie de la prendre sous votre aile. Christelle Dabos réussit une sacrée pirouette : positionner son lecteur comme deuxième chaperon pour accompagner cette demoiselle face à un nouvel environnement si hostile.

Mais il ne faut pas s’y tromper, arrachée au giron de sa famille, Ophélie a l’air placide, est en réalité pleine de caractère. Entre un futur mari sociopathe détesté de ses semblables, une « belle-tante » manipulatrice et une cour où chacun est plus hypocrite que l’autre, notre héroïne a su s’imposer pour trouver sa place. Entre illusions, méfiance et tromperies, j’ai eu l’impression de parcourir une réécriture croisant Alice aux pays des merveilles et La Belle et la bête, sur lesquels on aurait saupoudré un peu d’Harry Potter.

Avec son intrigue précise et sans extravagance, Les fiancés de l’hiver est un combo – gagnant dans lequel la Passe-Miroir, pour laquelle j’ai ressenti une véritable tendresse, sait s’imposer dans un imaginaire ciselé à souhait.

Comments

  1. Lady K Répondre

    Comme toi je ne m’intéresse pas trop aux effets de mode, aux livres qui font beaucoup de bruit à leur sortie… mais cette série m’a l’air quand même pas mal… Il faudrait que je la découvre à l’occasion ! 🙂

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