Anno Dracula Le Baron rouge sang de Kim Newman

Après l’excellente lecture du premier tome de la saga Anno Dracula dont je vous ai parlé il y a quelques mois, le deuxième s’est naturellement greffé à ma pile à lire. Après la sordide affaire de Jack l’Éventreur revisitée, Le Baron rouge sang nous propulse au front entre la France et l’Allemagne à la fin de la 1re guerre mondiale plus précisément en 1918.

Je ne vais pas vous faire trépigner très longtemps, car je suis plutôt chafouine : cette lecture m’a déçue.

Anno Dracula, tome II

« 1918. L’Europe est aux mains des vampires. Commandant en chef des armées d’Allemagne et d’Autriche-Hongrie, le compte Dracula a juré d’anéantir l’Angleterre. Mais le conflit opposant les grandes puissances est aussi une guerre entre les sangs chauds et les non-morts. Pris dans la mêlée, Charles Beauregard, ennemi de longue date de Dracula, son protégé Edwin Winthrop et l’intrépide journaliste vampire Kate Reed se mesurent à la terrible menace volante qu’est le Baron rouge sang… »

Pourquoi suis-je déçue ?

Tout d’abord, je crois que l’effervescence que j’ai pu ressentir lors de la lecture de Anno Dracula, premier du nom, est tout simplement retombée.

Le premier opus s’est présenté à moi comme une suite possible aux évènements de Dracula de Bram Stoker et il a réussi sa mission avec brio. De plus, il se situait dans le contexte de l’affaire Jack l’Éventreur abordée sous un angle fantastique.

Mis bout à bout, cela a parfaitement fonctionné pour moi.

Dans ce deuxième tome, Kim Newman positionne son histoire en 1918 et plus précisément auprès d’une brigade d’aviateurs. C’est un cadre comme un autre je vous l’accorde, mais je me suis juste sentie parachutée là comme ça, sans réelles explications et ça m’a beaucoup moins embarquée que dans le premier du nom.

Ensuite, le rythme. Pourquoi tant de lenteurs ? On saute d’un personnage à l’autre et ils sont chacun enrobés dans des tonnes et des tonnes de fioritures inutiles.

À ma première lecture de Kim Newman, son style m’a clairement permis de me mettre dans une ambiance particulière pour ensuite me lancer sur les chapeaux de roues. Ici pas du tout. J’ai tenu bon jusqu’à la fin, mais j’ai posé plusieurs fois le livre en me disant que j’allais laisser tomber, car impossible de me mettre dedans.

Enfin, les détails sous-exploités. Et là, on rejoint un peu les fioritures citées plus haut. Nous retrouvons des personnages du premier du nom Beauregard, l’espion et Kate Reed la journaliste. Si l’une est plutôt bien exploitée, l’autre est presque transparent. Et accessoirement, il s’est passé quoi dans leurs vies depuis 30 ans ?

Et le Baron rouge sang ? Le livre porte son nom, mais j’ai trouvé le personnage beaucoup trop survolé.

Oui c’est un grand méchant, mais quelle a était sa vie ? Pourquoi est-il si sanguinaire ? Beaucoup de questions restent en suspens.

D’autres personnages historiques sont utilisés par l’auteur comme Mata Hari et Edgar (Allan) Poe en version suceurs de sang. Encore une fois, si l’une remplit sa brève mission, je n’ai pas du tout saisi l’intérêt du personnage du célèbre poète, car il n’apporte rien à l’histoire.

Bref vous l’avez compris, je suis déçue.

Peut-être que j’ai trop comparé au premier du nom. Malheureusement, je ne suis absolument pas convaincue par ce deuxième tome d’Anno Dracula.

Le Baron rouge sang, dans lequel le trait comique de la plume de Kim Newman brille par son absence, est à mon sens bien en dessous de son aîné par son manque de mordant et de précisions.

Mon exemplaire est une édition Le Livre de Poche

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